Face à l'urgence de trouver des moyens plus ambitieux pour lutter contre le changement climatique, l'utilisation de la tarification du carbone comme moyen de mettre en œuvre l'Accord de Paris revient de plus en plus dans l'adoption, en tant qu'instrument de changement économique pour accélérer la décarbonisation de l'économie mondiale. Le choix du mécanisme de tarification du carbone dépend généralement des circonstances nationales et de la politique de réduction des gaz à effet de serre d'un pays. Deux mesures souvent utilisées sont une taxe carbone et les marchés de droits d'émission. En 2019, il y avait environ 25 taxes carbone et 26 marchés de droits échangeables en fonctionnement à l'échelle mondiale.
L'article 6 de l'Accord de Paris a également ouvert la voie à l'utilisation de deux nouvelles approches basées sur le marché : les Transferts de Résultats de Mitigation Internationaux (ITMOs) et le Mécanisme de Développement Durable.
Pour la Tunisie, l'utilisation de la tarification du carbone représente un levier potentiel de la politique publique pour renforcer les ambitions climatiques des CDN (Contributions Déterminées au Niveau National) en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de renforcement des mesures de transition énergétique. Les mécanismes de tarification du carbone proposés dans les CDN tunisiens sont considérés comme des outils clés pour encourager les investissements dans les mesures d'efficacité énergétique et les projets d'énergie renouvelable, notamment dans les zones ayant le plus grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La Tunisie prévoit donc de créer des conditions favorables qui lui permettront de lancer un programme de tarification du carbone pour soutenir sa politique de transition énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Dans ce contexte, le programme « Partenariat pour la Préparation des Marchés » de la Banque Mondiale est une opportunité pour soutenir la Tunisie dans ces initiatives.